Information :
Plate-forme : Microsoft Windows
Genres : Jeu d'action, Jeu de rôle, Jeu vidéo indépendant, Casual game, Adventure
Développeur : 3DClouds
Éditeur : 3DClouds
un conte maritime riche en promesses et en nostalgie
À l’heure où les jeux indépendants redoublent de créativité pour séduire les amateurs de récits forts et de mécaniques originales, Trident’s Tale s’impose comme une proposition singulière. Ce jeu narratif d’aventure, inspiré par les mythes marins et l’esthétique des RPG 16-bit, explore des thématiques de mémoire, de sacrifice et d’héritage, à travers une mise en scène pixel art soignée et une bande-son envoûtante.
Développé par le petit studio indé Ottercove Games, Trident’s Tale fait le pari d’un récit contemplatif ancré dans une ambiance onirique. Un pari en grande partie réussi, malgré quelques limites techniques.
Une aventure entre légendes et introspection
Le joueur incarne Thalos, un jeune pêcheur qui découvre qu’il est lié à un ancien trident divin, héritage d’une civilisation oubliée. Lorsqu’une tempête détruit son village, il se lance dans un voyage initiatique à travers des îles mystiques, des fonds marins magiques et des souvenirs troublants.
L’histoire joue sur les contrastes : entre mer déchaînée et havres de paix, entre dieux déchus et humains perdus, entre rêves et réalité. Le ton est souvent mélancolique, presque poétique, porté par une narration textuelle élégante et des dialogues sensibles. Le trident, plus qu’une simple arme, devient un symbole : celui de la responsabilité, du pouvoir et du poids du passé
Un gameplay classique mais efficace
Sur le plan du gameplay, Trident’s Tale oscille entre jeu d’aventure narratif, RPG léger et exploration puzzle. Le joueur alterne entre l’exploration libre d’îles semi-ouvertes, des énigmes environnementales (liées à l’eau, au vent, aux marées) et de petits combats tactiques à la sauce JRPG.
Le système de combat, bien que simplifié, introduit quelques subtilités : les pouvoirs du trident évoluent selon les décisions du joueur et l’ordre dans lequel il visite les îles. Loin d’être révolutionnaire, le gameplay remplit cependant son rôle, en laissant la part belle à la narration et à la découverte.
Les phases aquatiques, plus originales, utilisent la verticalité pour explorer des temples engloutis ou des épaves. Ces séquences sont accompagnées d’effets sonores immersifs et d’un level design astucieux, bien que parfois un peu rigide dans les déplacements.
Un univers pixel art plein de charme
Graphiquement, Trident’s Tale adopte une esthétique pixel art détaillée et colorée, inspirée des classiques de l’ère Super Nintendo, comme Secret of Mana ou Illusion of Gaia. Chaque île possède une atmosphère propre, de la forêt bioluminescente à l’archipel volcanique, en passant par des cités englouties aux accents antiques.
La direction artistique réussit à transmettre un sentiment de dépaysement et de mystère constant. La mer, élément central du jeu, est magnifiquement animée, avec ses reflets dynamiques et ses tempêtes soudaines. La musique, composée de morceaux ambient aux sonorités marines, accompagne subtilement chaque moment-clé de l’aventure, renforçant l'émotion.
Points forts :
Un univers cohérent et envoûtant, porté par une narration soignée.
Une direction artistique pixel art réussie, pleine de charme et de détails.
Des musiques atmosphériques mémorables, qui renforcent l'immersion.
Un scénario mature, abordant des thèmes comme la mémoire, l'héritage et la perte.
Points faibles :
Des contrôles un peu rigides, notamment dans les séquences sous-marines.
Un rythme parfois lent, avec quelques longueurs dans l’exploration.
Une courbe de difficulté inégale, surtout dans les combats optionnels.
Trident's Tale - le test