Information :
Développeur : The Game Kitchen
Éditeur : Tripwire Presents
Genre : Infiltration tactique, gestion
Plateformes : PC, PlayStation 5, Xbox Series X/S, Nintendo Switch
Date de sortie : 28 janvier 2025
Introduction
The Stone of Madness est un jeu d'infiltration tactique en temps réel qui nous plonge dans un univers angoissant inspiré des œuvres de Francisco de Goya. Prenant place dans un monastère espagnol du XVIIIe siècle transformé en asile par l'Inquisition, le jeu propose une mécanique de gestion unique centrée sur la santé mentale des personnages. Entre furtivité, résolution d'énigmes et gestion du stress, le joueur doit orchestrer l'évasion de prisonniers aux personnalités et traumatismes variés. Mais ce mélange des genres fonctionne-t-il réellement ?
Gameplay : Une infiltration originale mais exigeante
Un jeu tactique en temps réel
À première vue, The Stone of Madness se présente comme un jeu d'infiltration classique en vue isométrique. Le joueur contrôle une équipe de prisonniers qui doivent s'échapper du monastère en évitant les gardes et en utilisant intelligemment leur environnement. On retrouve les mécaniques classiques du genre :
- Déplacement furtif : éviter les zones de vision des ennemis, se cacher dans les ombres ou derrière des obstacles.
- Interactions avec l'environnement : crocheter des serrures, saboter des dispositifs, se dissimuler dans des meubles ou des cachettes naturelles.
- Gestion des ressources : fouiller les environs pour trouver des outils utiles comme des cordes, des fioles de poison ou des armes improvisées.
Mais là où The Stone of Madness innove, c'est dans la gestion des personnages et de leur santé mentale.

Des personnages aux compétences et traumatismes uniques
Chaque prisonnier possède un profil distinct avec des forces et des faiblesses psychologiques :
- Eduardo : Un homme robuste capable de forcer des portes, mais sujet à des hallucinations auditives en cas de stress.
- Leonora : Une noble capable de distraire les gardes avec son charisme, mais qui panique à la vue du feu.
- Gaspar : Un ancien soldat qui se bat bien mais souffre de paranoïa et peut attaquer involontairement ses alliés.
- Santiago : Un prêtre doté d'une excellente mémoire, capable de résoudre certaines énigmes, mais physiquement fragiles.
- Isabela : Une ancienne domestique agile et rapide, idéale pour l'exploration, mais hantée par des cauchemars récurrents qui possèdent sa concentration.
Une santé mentale à surveiller en permanence
L'une des particularités du jeu est la gestion de l'état psychologique des personnages. Le stress, la peur et la folie jouent un rôle central :
- Trop de peur et un personnage peut se mettre à crier, attirant l'attention des gardes .
- Un traumatisme mal géré peut conduire à des crises de panique ou des hallucinations , rendant le personnage incontrôlable.
- À l'inverse, une bonne gestion du stress permet d'améliorer temporairement les performances d'un personnage.
Cette mécanique oblige le joueur à équilibrer prudence et rapidité , rendant chaque décision plus tendue et immersive.

Un jeu difficile mais gratifiant
La courbe d'apprentissage est grossière : la moindre erreur peut conduire à l'échec de l'évasion. Contrairement à d'autres jeux d'infiltration où l'on peut souvent attraper une bévue, The Stone of Madness punit immédiatement les décisions imprudentes. Cependant, cette difficulté renforce le sentiment d'accomplissement lorsqu'on parvient enfin à coordonner une évasion réussie.
Direction Artistique : Un hommage à Goya et une ambiance oppressante
Le jeu adopte un style peint à la main , directement inspiré des œuvres sombres et tourmentées de Francisco de Goya, notamment ses Peintures Noires . Ce choix artistique confère au jeu une identité visuelle unique , qui renforce l'atmosphère pesante et malsaine du monastère.
L'environnement est minutieusement détaillé :
- Des murs décrépis recouverts de fresques inquiétantes.
- Un éclairage tamisé qui accentue l'aspect oppressant du lieu.
- Des animations fluides malgré un style pictural atypique.
L'ambiance sonore est tout aussi réussie :
- Des murmures et cris lointains qui instillent un sentiment de malaise.
- Une musique discrète mais pesante, accentuant la tension.
- Des effets sonores immersifs , notamment le bruit des pas ou le souffle angoissé des prisonniers.
L'immersion est donc totale, et on ressent l'angoisse des protagonistes véritables.
Scénario : Une intrigue minimaliste mais efficace
L'histoire reste plutôt en arrière-plan , laissant au joueur le soin de découvrir les mystères du monastère à travers des documents disséminés dans le décor. L'intrigue tourne autour de croyances mystiques, d'expériences interdites et de secrets incontournables de l'Inquisition.
Si certains apprécieront ce côté narratif fragmenté , d'autres regretteront l'absence d'un récit plus structuré et de dialogues plus développés entre les personnages.
Points forts :
Un gameplay innovant qui mélange infiltration et gestion psychologique.
Une direction artistique exceptionnelle inspirée de Goya.
Une grande rejouabilité grâce aux différents personnages et approches possibles.
Une ambiance immersive et angoissante qui tient le joueur en haleine.
Points faibles :
Une difficulté parfois frustrante , notamment pour les nouveaux joueurs.
Des bugs occasionnels , notamment dans les collisions et les comportements des gardes.
Un scénario peu mis en avant , qui manque de moments marquants.
the stone of madness - le test