Steel seed - le test

🌌 Un univers captivant entre ruine et espoir

Dans Steel Seed, le joueur plonge dans un monde où la surface de la Terre n’est plus habitable, les humains ayant été contraints de se réfugier sous terre, laissant place à une intelligence artificielle omniprésente. On y incarne Zoé, une humaine réanimée dans un corps cybernétique, qui se réveille dans un complexe robotisé, peuplé de sentinelles meurtrières et d'IA devenues incontrôlables.

Le scénario explore des thèmes puissants : la perte, la mémoire, la résilience humaine face à la machine, et surtout la quête d’identité. Zoé cherche les fragments de conscience de son père, un des créateurs du système d'IA, pour comprendre ce qui a conduit à la chute de l'humanité. L’écriture, même si parfois prévisible, reste poignante par la sensibilité de son traitement.

🤖 Gameplay : de l’infiltration au parkour futuriste

Là où Steel Seed brille, c’est dans la fluidité de son gameplay. Zoé est agile, presque féline : elle court sur les murs, grimpe, se faufile à travers les conduits, se suspend, esquive… Les mécaniques de déplacement sont si intuitives qu’on se surprend à traverser les niveaux sans interruption, porté par le rythme naturel du jeu.

L’infiltration est au cœur de l’expérience. On doit observer, anticiper les trajectoires des ennemis, utiliser le décor à notre avantage (lumières, générateurs, conduits) et employer des gadgets comme des leurres sonores ou des mini-drones. Le level design intelligent propose toujours plusieurs solutions, récompensant la créativité et l’observation.

⚔️ Système de combat : un point en retrait

Si tu choisis de ne pas jouer en finesse, tu risques de vite ressentir les limites du système de combat. L’arsenal de Zoé est limité : une lame énergétique et quelques attaques spéciales. Les affrontements sont nerveux, mais manquent de variété, et l’animation des combats, bien que correcte, souffre parfois d’un manque d’impact ou de lisibilité.

Les ennemis, en revanche, peuvent s’avérer redoutables si on est repéré. Le jeu pousse clairement à l’évitement plutôt qu'à l'affrontement, ce qui n’est pas un défaut en soi pour un jeu d’infiltration, mais peut frustrer certains joueurs.

🧠 IA et level design : une réussite

Les ennemis ont une IA cohérente : ils enquêtent intelligemment sur les bruits, suivent des routines crédibles, se coordonnent en cas d’alerte. Cela rend l’infiltration plus gratifiante, mais aussi plus exigeante.

Le design des niveaux mise sur la verticalité et la liberté. Chaque zone est un petit puzzle environnemental à résoudre. On y trouve de nombreux recoins, zones cachées, chemins secondaires. C’est un vrai plaisir de découvrir tous les raccourcis possibles.

🎨 Esthétique & ambiance sonore : une claque sensorielle

Graphiquement, le jeu est sublime : éclairages dynamiques, textures nettes, designs robotiques détaillés, architecture inspirée entre Blade Runner et The Matrix. Le contraste entre les zones industrielles froides et les poches de nature infiltrées par la technologie renforce l’impression de solitude et de mystère.

Mention spéciale à la bande-son : minimaliste mais émotionnelle, elle accompagne parfaitement l’expérience avec des nappes électroniques et des thèmes mélancoliques. Le sound design est lui aussi soigné, avec des sons robotiques crédibles et une spatialisation efficace.

⏱ Durée de vie & rejouabilité

La campagne dure entre 10 et 12 heures en moyenne, selon votre style (furtif ou frontal). Certains niveaux offrent des objectifs secondaires, des artefacts à récupérer, et des dialogues facultatifs qui enrichissent l’univers. Une fois terminé, le jeu peut être relancé en mode "infiltration pure", pour les amateurs de perfection.

Notre note : 

19/20