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STALKER 2 : Heart of Chornobyl - le test

Information : 

 Date de sortie initiale : 20 novembre 2024           Développeur : GSC Game World                                     Éditeurs : GSC Game WorldSEGA (Japan)4divinity (China and South East Asia)Plaion                                                Série : S.T.A.L.K.E.R.                                                                    Genres : Jeu de tir à la première personneSurvival horrorJeu d'action-aventure                                                                                  Plates-formes : Xbox SeriesMicrosoft Windows





STALKER 2 : Heart of Chornobyl – L’odyssée captivante d’un FPS à contre-courant, mais exigeant

Dans un monde vidéoludique dominé par des FPS au rythme effréné et au gameplay spectaculaire, STALKER 2 : Heart of Chornobyl propose une expérience à contre-courant. Développé par le studio ukrainien GSC Game World, ce jeu s’adresse aux amateurs de défis et de récits immersifs. Si l’ambiance et l’approche réaliste de ce titre post-apocalyptique en font un chef-d’œuvre potentiel, ses problèmes techniques, notamment sur PC et avec les manettes, risquent d’en frustrer plus d’un.

 

Un voyage au cœur de la Zone d’exclusion

Dans l’univers alternatif de STALKER 2, une seconde explosion nucléaire a transformé la région de Tchernobyl en un terrain dangereux où anomalies, mutants et factions humaines hostiles cohabitent. Vous incarnez Skif, un stalker solitaire poussé à explorer cette Zone d’exclusion pour survivre, dénicher des artefacts précieux et percer des mystères.

Loin des intrigues classiques des FPS modernes, le jeu se concentre sur l’atmosphère et la survie, reléguant la narration au second plan. Si cette approche immersive séduit, l’histoire elle-même s’avère confuse et manque de profondeur, un problème aggravé par des dialogues à choix multiples qui n’ont qu’un impact limité sur le déroulé de l’aventure.

Une immersion visuelle et sonore réussie

Malgré ses imperfections, STALKER 2 impressionne par son ambiance inégalée. Les paysages dévastés, les tempêtes surnaturelles et les structures abandonnées captivent immédiatement. Les développeurs ont su créer une Zone qui, bien qu’hostile, invite à l’exploration. Les jeux de lumière et les effets météorologiques renforcent cette impression de monde vivant.

Le travail sonore, tout aussi remarquable, contribue à cette immersion. Chaque bruit, des grognements des mutants aux rafales de vent, est un rappel constant du danger omniprésent. De plus, les doublages en ukrainien ajoutent une authenticité rare, tandis que les sous-titres en français permettent aux joueurs de pleinement profiter de cette spécificité culturelle.

Des performances techniques frustrantes sur PC

Si STALKER 2 brille par son atmosphère, il trébuche malheureusement sur le plan technique, surtout sur PC. Malgré plusieurs correctifs "day one", le jeu souffre d’un manque criant d’optimisation. Les joueurs doivent souvent choisir entre graphismes élevés et fluidité. Ceux disposant de configurations moyennes doivent se résigner à des baisses significatives de framerate, du clipping (apparition tardive d’éléments du décor) et des textures de qualité variable.

Les bugs, bien qu’en partie corrigés, persistent également. Des crashs imprévus, des problèmes de collision et des anomalies graphiques viennent perturber l’expérience, obligeant parfois à relancer une partie. Ces lacunes techniques, bien qu’atténuées sur les PC haut de gamme, restent un frein pour beaucoup de joueurs.

Manettes : une expérience encore plus ardue

STALKER 2 a été conçu avant tout pour être joué au clavier et à la souris, et cela se ressent. Les joueurs utilisant une manette doivent composer avec une visée moins précise et une réactivité moindre, rendant les affrontements déjà exigeants encore plus complexes.

Dans un jeu où chaque balle compte et où chaque combat peut être fatal, ce désavantage est particulièrement frustrant. De plus, certaines commandes liées à l’inventaire ou à la gestion des ressources sont plus fastidieuses à exécuter à la manette. Si cette compatibilité est appréciable pour les amateurs de consoles, elle mérite encore d’être améliorée pour offrir une expérience à la hauteur des attentes.

Un gameplay exigeant, mais gratifiant

Le cœur de STALKER 2 réside dans son gameplay réaliste. Ce n’est pas un jeu où vous pouvez foncer tête baissée : chaque sortie dans la Zone d’exclusion demande une préparation minutieuse.

Surveillance constante de la santé, de la faim, de l’endurance et des radiations, gestion méticuleuse des ressources, et optimisation de l’équipement… tout cela est essentiel pour survivre. Les combats sont sporadiques mais intenses, chaque balle tirée ayant un coût. Cependant, l’intelligence artificielle sommaire des ennemis, qu’il s’agisse d’humains ou de mutants, nuit parfois à l’expérience.

Les phases d’infiltration, bien que présentes, manquent de profondeur, et les combats de boss s’avèrent souvent plus frustrants qu’époustouflants. Pour les puristes du genre, ces défauts ne gâchent pas l’expérience globale, mais ils pourraient décourager les joueurs moins expérimentés.

Un monde ouvert à découvrir

Avec une carte de 64 km², la Zone d’exclusion regorge de secrets, d’anomalies et de lieux marquants. L’exploration est l’un des points forts de STALKER 2, offrant un sentiment de découverte rare dans les FPS modernes. Les différents biomes, allant de forêts crépusculaires à des prairies étrangement fleuries, renforcent cette diversité.

Cependant, cette richesse visuelle est souvent entravée par des ralentissements techniques ou des temps de chargement qui brisent l’immersion.

Un défi pour les amateurs de survie

Avec une durée de vie d’environ 40 heures pour l’histoire principale, STALKER 2 offre une expérience généreuse, mais exigeante. Les mécaniques de survie, bien que réalistes, nécessitent une gestion constante qui peut paraître fastidieuse pour les non-initiés.

Le choix des développeurs de se concentrer sur l’équipement plutôt que sur des compétences RPG est un pari audacieux, qui accentue l’aspect réaliste du jeu. Cependant, ce choix limite les options de progression, ce qui pourrait frustrer les joueurs habitués à personnaliser leurs personnages dans des RPG plus classiques.

Conclusion : une expérience fascinante, mais imparfaite

STALKER 2 : Heart of Chornobyl est un jeu ambitieux, à la fois captivant et frustrant. Il s’adresse avant tout à une niche de joueurs prêts à embrasser ses défauts pour profiter de son atmosphère inégalée et de son gameplay immersif.

Cependant, ses nombreux problèmes techniques sur PC, son expérience peu intuitive à la manette, et une narration parfois bancale limitent son potentiel. Avec des correctifs supplémentaires, ce jeu pourrait devenir un classique. En l’état, il reste un titre incontournable pour les amateurs de défis et d’univers post-apocalyptiques, mais un pari risqué pour les autres.

Points forts :

Une ambiance post-apocalyptique immersive

Un monde ouvert riche et varié   

  Des mécaniques de survie réalistes

Points faibles :

Performances techniques inégales sur PC   

Bugs persistants malgré des patchs correctifs  

Difficulté accrue à la manette  

Une direction artistique et sonore exceptionnelle  

IA perfectible  

Notre note : 

13/20

 STALKER 2 offre une aventure unique dans le paysage vidéoludique, mais ses lacunes techniques et ses choix de gameplay peuvent rebuter. Si vous aimez les défis et les univers riches en ambiance, ce titre mérite votre attention… à condition d’avoir un PC robuste et un peu de patience. 

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STALKER 2 : Heart of Chornobyl - le test
Delnamas 21 novembre 2024
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