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Songs Of Silence - le test

Information : 

Date de sortie initiale : 4 juin 2024

Plates-formes : PlayStation 5Xbox SeriesPlayStation 4Microsoft WindowsXbox One

Éditeurs : Chimera EntertainmentChimera Entertainment GmbHH2 Interactive (Korea and Japan)

Test de Songs of Silence : une symphonie à réaccorder

Avec un mélange audacieux de 4X, une gestion d'armées et de héros, des mécaniques de cartes et des combats automatiques, Songs of Silence tente de bousculer les codes. Son esthétique artisanale et sa narration sombre intriguent, mais des lacunes d'équilibrage et des mécaniques parfois frustrantes empêchent ce jeu de s'élever au niveau espéré. Malgré tout, l'effort est notable, et certaines facettes valent le détour.

Une histoire pleine de contrastes

Songs of Silence plonge les joueurs dans un monde en guerre, où deux factions s'affrontent. Le royaume de la reine Lorelai, trahi et acculé, doit fuir à travers le "Silence", une force corruptrice menaçant autant la nature que l'humanité. Cette traversée vers un nouvel espoir donne lieu à une campagne en huit chapitres (environ 15 heures), où l'opposition entre lumière et ténèbres reste au centre.

L'intrigue, soutenue par des dialogues et des personnages variés, nous entraîne dans un univers riche. Lorelai, en particulier, brille grâce à l'interprétation vocale d'Ashleigh Haddad, qui transmet l'urgence et la détresse de la reine. L'immersion est renforcée par la bande-son de Hitoshi Sakimoto, oscillant entre épique et mélancolique, en parfaite harmonie avec l'univers.

Cependant, malgré une narration engageante, le développement de certains personnages manque de profondeur. De plus, certaines péripéties s'appuient sur des clichés qui atténuent l'impact émotionnel.


Une direction artistique lumineuse

Le style visuel de Songs of Silence est sans conteste une de ses grandes réussites. Tout, des environnements aux créatures, semble avoir été peint à la main, donnant une impression de tableau vivant. L'évolution des paysages au fil de la progression est saisissante : on ressent presque physiquement la menace du Silence.

Cependant, cette direction artistique admirable peine parfois à masquer des animations répétitives et une interface qui, bien que fonctionnelle, manque de modernité pour certains aspects.

Gameplay : une symphonie incomplète

Là où le jeu tente d'innover, il trébuche. La boucle de gameplay mêle exploration, gestion d'armée, construction de deck et batailles automatiques influencées par des cartes. Si cette diversité intrigue sur le papier, elle manque de cohérence une fois en main.

Le système de cartes : une innovation limitée

Les cartes permettent d'influencer les combats en activant des buffs, en soignant ou en invoquant des troupes. Ces mécaniques, intéressantes au départ, deviennent rapidement répétitives. Leur impact limité dans les premières heures frustres, et leur rareté renforce une progression qui semble artificiellement lente.

Combats automatiques : spectateurs malgré nous

Les affrontements se déroulent sans contrôle direct, laissant les unités agir de manière autonome. Si ce système permet de se concentrer sur les cartes et la stratégie, il crée une distance entre le joueur et l'action. Trop souvent, on passe plus de temps à observer qu'à interagir, rendant l'expérience passive, voire monotone.

Difficulté et progression : entre défi et frustration

L'équilibrage est l'un des serres d'Achille du jeu. Que ce soit en mode campagne ou en escarmouche, les défis sont souvent punitifs, surtout pour les novices. Un mauvais choix stratégique, une armée mal positionnée ou une gestion maladroite des ressources peut entraîner un échec rapide, sans possibilité de rattrapage.

Escarmouches : un bol d'air frais

Là où la campagne se révèle parfois frustrante, le mode escarmouche offre une meilleure expérience. Ce mode, plus libre, permet de personnaliser les parties, de tester différentes stratégies et de profiter des mécaniques sans la pression constante de la narration. Les défauts d'équilibrage y sont moins visibles, et le plaisir de jeu en ressort renforcé.

Technique et ergonomie

Testé sur PlayStation 5, Songs of Silence s'avère stable et fluide. La prise en main de la manette est intuitive, et l'ergonomie bien pensée permet une navigation agréable. Les temps de chargement sont raisonnables, et aucun bug majeur n'a été relevé.

Conclusion : une partition inachevée

Songs of Silence est une œuvre ambitieuse, mais inaboutie. Son esthétique, sa bande-son et son univers narratif lui donnent une identité forte, mais les problèmes d'équilibrage, la répétitivité de certaines mécaniques et la frustration générale limitent son attrait. Le potentiel est là, et les futures mises à jour pourraient transformer cette expérience décevante en une véritable réussite.

Points forts :

Direction artistique exceptionnelle : Le style visuel fait main est l'une des plus grandes réussites de Songs of Silence . Les environnements, les personnages et les créatures sont magnifiquement dessinés, apportant une immersion rare dans cet univers sombre.

 

Bande-son mémorable : Composée par Hitoshi Sakimoto, la musique de Songs of Silence est parfaitement adaptée à l'ambiance du jeu. Elle accompagne avec subtilité les moments épiques et dramatiques, renforçant l'expérience émotionnelle du joueur.

Narration captivante : L'histoire de Lorelai et son périple à travers le Silence est riche et intéressante, soutenue par des dialogues bien écrits et des personnages avec des motivations variées. Le doublement, notamment celui d'Ashleigh Haddad, apporte une vraie profondeur aux personnages.

Mode escarmouche flexible : Contrairement à la campagne, le mode escarmouche offre plus de liberté. La personnalisation des parties et l'absence de pression narrative permettent d'expérimenter avec les mécaniques sans être constamment punies.

Points faibles :

Manque d'équilibrage : L'un des plus grands défauts de Songs of Silence réside dans son équilibrage. Les joueurs sont souvent punis pour de petites erreurs, rendant l'expérience frustrante, surtout au début de la campagne.

Combats automatiques peu engageants : Bien que l'idée des combats automatiques soit intéressante sur le papier, elle devient rapidement passive et répétitive, avec peu d'opportunités d'interaction de la part du joueur.

Progression lente et répétitive : La progression du jeu est trop lente, particulièrement dans les premiers chapitres. Les ajouts de nouveaux éléments sont trop espacés, ce qui rend la montée en puissance du joueur monotone et peu satisfaisante.

Notre note : 

13/20

Un jeu avec beaucoup de potentiel, mais qui souffre de défauts majeurs, particulièrement en termes d'équilibrage et de mécanique de combat. Cependant, son univers visuel, sa narration et son mode escarmouche parviennent à combler une partie de ces lacunes.

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Songs Of Silence - le test
Delnamas 7 janvier 2025
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