Information :
Plates-formes : Nintendo Switch, PlayStation 5, PlayStation 4, Xbox Series, Microsoft Windows, Xbox One
Développeur : VEA Games
Date de sortie initiale : 2024
Éditeurs : Knights Peak, Knights Peak Interactive, My.Games
Genres : Jeu de plates-formes, Adventure
Compositeur : David Wise
Nikoderiko: The Magical World – Une ode nostalgique aux jeux de plateforme
Un voyage aux confins des souvenirs vidéoludiques
Dans un monde où les jeux de plateforme modernes tendent à privilégier les expériences et une accessibilité accrue, Nikoderiko: The Magical World surgit comme un hommage appuyé aux titres qui ont marqué les années 90. Ce jeu, développé par le studio chypriote VEA Games et édité par Knights Peak, se positionne fièrement aux côtés des classiques comme Crash Bandicoot ou Donkey Kong Country . Son arrivée sur les consoles de dernière génération – PS5, Xbox Series et Nintendo Switch – suscite une vague de nostalgie tout en promettant une aventure adaptée aux attentes contemporaines.
Dès les premières secondes, l'univers de Nikoderiko séduit par sa direction artistique flamboyante et ses environnements variés. Chaque détail semble avoir été conçu pour rappeler les jours glorieux des plateformes 2D et 2.5D, tout en profitant des avancées technologiques permises par l'Unreal Engine. Pourtant, derrière cette façade colorée et engageante, se cache un titre aux ambitions affirmées mais non exemptes de défauts.
Une jouabilité exigeante : entre émerveillement et frustration
Le cœur de Nikoderiko repose sur un gameplay exigeant et précis, à l'image des titres qui l'ont inspiré. La difficulté, loin d'être un simple détail, constitue une partie essentielle de l'expérience. Que vous soyez novice ou vétéran des jeux de plateforme, attendez-vous à être mis à l'épreuve. Chaque saut, chaque glissade, chaque interaction avec un ennemi ou un obstacle est une danse minutieuse qui demande patience et habileté.
Malgré cette complexité, le jeu reste accessible grâce à une prise en main rapide. Les commandes, bien calibrées, permettent d'exécuter des mouvements précis, un élément crucial dans les sections où la moindre erreur peut mener à l'échec. Cependant, la répartition des points de contrôle s'avère parfois cruelle. Certains niveaux, bien qu'exaltants, forcent à répéter de longues séquences après chaque défaite. Si cela renforce l'aspect « old-school », ce choix peut réfuter les joueurs moins aguerris.
Le bestiaire du jeu mérite également d'être salué pour sa diversité. Chaque ennemi possède son propre comportement, ce qui oblige le joueur à varier ses approches. On alterne entre glissades, sauts précis et utilisation d'objets à lancer pour venir à bout des défis rencontrés.
Une variété mécanique séduisante mais inégale
L'un des atouts majeurs de Nikoderiko réside dans sa capacité à surprendre constamment le joueur. Les niveaux ne se contentent pas de répéter les mêmes formules : chaque étape introduisant de nouvelles mécaniques, des montures exotiques aux séquences aquatiques en passant par des phases de poursuite haletantes.
Ces ajouts, bien que bienvenus, ne sont pas toujours exécutés avec la même finesse. Les montures, par exemple, apportent une dimension ludique supplémentaire, mais leur maniabilité laisse parfois à désirer. La chauve-souris, en particulier, évoque des souvenirs du gameplay exigeant de Flappy Bird – une expérience qui pourra autant fasciner que frustrer. Les niveaux aquatiques, quant à eux, entraînent la contrainte de la gestion de l'oxygène mais se heurtent à un système de boost de vitesse imprécis.
Malgré ces imperfections, cette diversité assure que le joueur ne s'ennuie jamais. Chaque niveau devient une nouvelle opportunité d'explorer des idées originales, même si certaines auraient mérité un polissage supplémentaire.
Un appel à l'exploration pour les collectionneurs dans l'âme
Nikoderiko s'adresse particulièrement à ceux qui aiment fouiller chaque recoin d'un jeu pour en dénicher tous les secrets. Que ce soit les libellules cachées, les médailles brillantes, les diamants précieux ou les lettres formant le nom du héros, chaque niveau regorge d'objets à collectionner. Ces éléments ajoutent une couche supplémentaire de profondeur, encourageant l'exploration et récompensant les plus observateurs.
Les défis bonus, bien que courts, offrent des niveaux concentrés où la difficulté atteint son apogée. Ces sections demandent souvent une planification précise et une exécution sans faille, et la satisfaction de les compléter compense largement la frustration initiale qu'elles peuvent générer.
Cependant, malgré cette richesse, la campagne principale reste relativement courte. Les joueurs les plus méthodiques pourront boucler le jeu en environ 10 heures, ce qui, bien que respectable, laisse un goût de « trop peu » face à l'envie de prolonger cette aventure magique.
Une symphonie visuelle et sonore : entre nostalgie et modernité
Si la jouabilité constitue le cœur de Nikoderiko , c'est bien la direction artistique et la bande-son qui en sont l'âme. La patte graphique, mêlant des éléments cartoon à des environnements détaillés, évoque les mondes imaginaires des jeux des années 90. Chaque niveau présente une palette de couleurs unique et des arrière-plans soignés qui renforcent l'immersion.
La musique, signée par David Wise, est un véritable bijou. Le célèbre compositeur de Donkey Kong Country apporte ici une bande-son mémorable, oscillant entre mélodies entraînantes et morceaux plus contemplatifs. Ce soin porté à l'ambiance sonore amplifie considérablement le charme du jeu, créant une expérience audiovisuelle qui résonnera longtemps chez les joueurs.
Un tableau entaché par des imperfections techniques
Bien que solide dans l'ensemble, Nikoderiko n'est pas exempt de défauts techniques. Des bugs sporadiques, tels que des problèmes de collision ou des freezes temporaires, viennent perturber l'expérience. Une mise à jour récente a corrigé une partie de ces soucis, mais certains éléments, comme l'absence du mode difficile promis ou des énigmes liées à des objets spécifiques, laissent encore à désirer.
Un titre imparfait mais sincère : à qui s'adresse-t-il ?
Au prix attractif de 30 €, Nikoderiko : The Magical World offre une expérience nostalgique mais accessible, parfaite pour les amateurs de défis colorés et exigeants. Cependant, il faut être prêt à accepter ses défauts : une difficulté parfois déséquilibrée, des mécaniques inégales, et une durée de vie limitée.
Ce jeu est un hommage vibrant aux classiques du genre, et malgré ses imperfections, il réussit à capturer l'essence de ce qui rend les jeux de plateforme si spéciaux : la joie de surmonter l'adversité, la magie de découvrir un monde fantastique, et la satisfaction de maîtriser des défis complexes.
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Points forts :
Direction colorée artistique et nostalgique
Le jeu s'inspire visuellement des classiques des années 90 tout en profitant des capacités modernes des consoles. Les niveaux sont variés, riches en détails et chaque monde possède sa propre identité visuelle, offrant une expérience immersive.
Gameplay exigeant et satisfaisant
Le jeu propose un gameplay précis et dynamique, avec des mécaniques de plateforme bien exécutées. Les défis sont complexes et nécessairement de la réflexion, offrant une satisfaction immense lorsque l'on réussit un niveau difficile.
Bande-son mémorable
La musique, composée par David Wise (connu pour son travail sur Donkey Kong Country ), apporte une dimension supplémentaire au jeu. Chaque morceau soutient parfaitement l'ambiance du jeu, renforçant l'immersion dans l'univers magique.
Richesse de l'exploration et des collectibles
Le jeu regorge d'objets à collectionner et de secrets à découvrir. Les joueurs les plus curieux pourront passer des heures à explorer chaque recoin des niveaux pour collecter toutes les libellules et autres objets cachés, ce qui ajoute une forte rejouabilité.
Points faibles :
Difficulté parfois mal dosée
La difficulté, bien qu'exigeante, peut devenir frustrante, surtout dans certaines sections où les points de contrôle sont peu fréquents. Les joueurs non expérimentés risquent de se retrouver bloqués et découragés par des répétitions incessantes.
Problèmes techniques résiduels
Bien que des mises à jour aient corrigé plusieurs bugs, le jeu souffre encore de quelques problèmes de collision et de freezes temporaires qui nuisent à l'expérience. Ces défauts techniques peuvent gâcher l'immersion à certains moments.
Durée de vie courte
Bien que l'aventure soit agréable, la durée de vie principale du jeu est relativement courte (environ 10 heures). Les joueurs cherchant un défi de longue haleine risquent de terminer le jeu plus rapidement que prévu, même en explorant les secrets.
Notre note :
18/20
Une lettre d'amour imparfaite mais captivante aux fans de plateformes des années 90.
Nikoderiko - le test